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Devenir son propre patron : une réalité en demi-teinte

L’épidémie de la COVID 19 et la crise économique ont changé la vision du travail de nombreuses personnes. Que ce soit à la suite d’un licenciement ou après une remise en question personnelle, la création de sa propre entreprise semble être la solution idéale pour certains. Cependant, devenir son propre patron ne comporte pas uniquement des avantages, mais s’apparente plutôt à une réalité en demi-teinte.
Se mettre à son compte : les raisons de sauter le pas
Les raisons de devenir son propre patron varient d’une personne à l’autre. Selon divers sondages auprès de dirigeants, les motivations les plus citées sont :
· L’envie d’être libre et de ne plus devoir dépendre d’une hiérarchie (61 %).
· Le désir de nouveauté et de se dépasser (44 %).
· L’aspiration à une meilleure rémunération (27 %)
· L’obligation de créer soi-même son emploi : après un licenciement par exemple, il est difficile pour les personnes de plus de cinquante ans de trouver un poste (24 %).
· Un concours de circonstances (22 %).
· L’exemple de son entourage immédiat composé de personnes qui se sont mises à leur compte (9 %).
Une fois la machine lancée, l’entrepreneur se rend vite compte des avantages, mais aussi des inconvénients de ce type de vie.
Créer sa propre entreprise : les côtés positifs
En 2021 la Suisse de son côté affichait une progression de 14 % dans le domaine de la création d’entreprise. Il semblerait que six créations sur dix sont en fait des microentreprises. Les avantages à se lancer dans l’entrepreneuriat ne sont pas négligeables et peuvent attirer de nombreux candidats.
La liberté d’organisation
L’avantage principal de l’indépendant est la liberté d’organisation. Il fixe ses propres horaires en fonction du type d’activité qu’il exerce. Il peut moduler ses journées comme il le souhaite et n’a de comptes à rendre à personne. De plus, dans le cas d’un freelance, il peut se permettre de travailler de n’importe quel endroit et de fixer ses vacances quand bon lui semble.
Un gain en expérience et en motivation
Lors de la création d’une entreprise, on choisit une activité dans laquelle on excelle et que l’on aime vraiment faire. La motivation est donc au rendez-vous contrairement à la plupart des salariés qui travaillent uniquement pour des raisons financières et considèrent qu’ils ont un emploi dit alimentaire. Le désir de réussite pousse l’entrepreneur à approfondir ses connaissances et donc à enrichir son expérience. Pour certains, c’est un rêve qui se concrétise.
Une amélioration de la confiance en soi
Réussir grâce à son travail est très valorisant pour la personne qui se met à son compte et qui renverra une image positive à son entourage. La confiance en soi augmente d’autant plus que la clientèle se développe et que les retours des clients sont positifs. On atteint une forme d’épanouissement professionnel qui influe fortement sur l’épanouissement personnel.
Une rémunération à la hauteur de ses efforts
Devenir son propre patron, c’est aussi fixer son propre salaire. Le montant du salaire ne dépend plus d’une hiérarchie rarement consciente du travail fourni. La rémunération du travailleur indépendant découle directement de ses compétences et de sa réussite professionnelle. Tous les facteurs parasites qui empêchent un salarié d’être payé à sa juste valeur n’ont plus cours.
Malgré tous ces avantages, devenir son propre patron reste une réalité en demi-teinte. En effet, les inconvénients sont à considérer sérieusement avant de commencer les démarches pour créer sa propre société : microentreprise ou autre.
Devenir son propre patron : les désagréments
Chaque situation a son revers de médaille et la création de sa propre entreprise ne fait pas exception. Au-delà des avantages, il existe des inconvénients qui donnent à réfléchir.
L’insécurité financière
Le temps de se constituer une clientèle, les rentrées d’argent sont aléatoires. De plus, suivant le type d’activité envisagé, le dirigeant peut être amené à investir des sommes plus ou moins conséquentes. Dans certains cas de figure, il peut même être dans l’obligation d’emprunter ce qui peut s’avérer difficile sans un dossier solide.
Des horaires à rallonge
Le créateur d’entreprise est seul responsable du succès de son activité, il est donc difficile de se fixer des horaires, surtout au début. Il se peut donc que les week-ends, les soirées et les vacances soient considérablement raccourcis. La charge de travail risque d’empiéter sur la vie privée. Cependant, au fur et à mesure, l’entrepreneur apprend à gérer son temps et à se ménager des plages de détente.
Une gestion administrative chronophage
Il est utopique de penser échapper aux énormément de temps et qui sont indispensables pour rester dans la légalité. L’édition des devis et factures demande le plus souvent que l’on fasse appel à des logiciels qui ne sont pas toujours conviviaux à utiliser. Les diverses déclarations administratives reviennent régulièrement : déclaration du chiffre d’affaires pour les autoentrepreneurs, déclaration de TVA pour certains types d’entreprises... De plus, la plupart de ces démarches doivent être effectuées dans les délais impartis pour ne pas risquer des intérêts de retard.
Dans un monde où l’épanouissement personnel est un phénomène qui prend de l’ampleur, la décision de devenir son propre patron suit cette tendance. Selon les études, entre 2011 et 2019 en Suisse, le nombre de sociétés de moins de trois salariés est passé de 348 000 à 400 000. Alors pourquoi pas vous ? Pesez le pour et le contre et lancez-vous ! Pour des conseils sur la gestion administrative, JF Box Office est à votre disposition.